MAGGIORINO CALOSSO
Si la sensualité avait un nom, elle s’appellerait sans doute Utamaro.Soulignant avec délicatesse le jardin des plaisirs que fut un temps Édo, Utamaro, par la richesse des étoffes, les longs cous de cygnes féminins, les regards énigmatiques, évoque en quelques traits la voluptéde tout l’Orient. Et sicertaines scènes trahissent pudiquement les jeux amoureux, nombre de ses shungas sont univoquesrappelant, dès lors, que l’amour au Japon est avant tout érotique.Puis, s’éloignant un temps de ces joies citadines, il explora avec autant de simplicitéla sobriété de la nature :neige crépusculaire, lune évanescente... La finesse de sa touche révèle en quelques traits tout le raffinement de l’apprentissage de l’école Kano- .Edmond de Goncourt ensublimant l’art de ce maître japonais nous ouvre les portes d’un art dont les codes et les nuances échappent à notre regard. Cet ouvrage initiatique, par ses magnifiques estampes, nous invite dans ce magnifique jardin d’Aphrodite à découvrir, ou à redécouvrir, l’art japonais.